- retirement
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⇒RETIREMENT, subst. masc.VieilliA. — 1. DR. Obligation faite à l'acheteur, dans une vente mobilière, de prendre livraison de la chose vendue. En matière de vente de denrées et effets mobiliers, la résolution de la vente aura lieu de plein droit et sans sommation, au profit du vendeur, après l'expiration du terme convenu pour le retirement (Code civil, 1804, art. 1657, p. 304).2. Action de se retirer, de sortir de quelque chose.— [Le suj. désigne une pers.] Comme enfoncé et perdu tout au fond de lui, Nello avait maintenant, lorsque son frère venait à lui parler, un « hein? » qui était comme l'éveil, le retirement d'un homme d'un mauvais rêve (GONCOURT, Zemganno, 1879, p. 263).— [Le suj. désigne une chose] Un presque imperceptible travail de la peau ressemblant au tassement d'une grève après le retirement de la mer (GONCOURT, Journal, 1886, p. 593).B. — Action de se retirer, de quitter quelqu'un. Synon. retraite1. Un professeur agit différemment: je pensai qu'en pareil cas le retirement était indiqué; je me rendis donc chez moi au pas officiel; et bientôt calé dans mon sofa, je me préparai à éprouver une sensation nouvelle (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 325). Vous ne retournerez pas précisément dans le monde, comme vous l'entendez; mais pas de couvent! La solitude, un retirement trop absolu ne vous vaudrait rien (GOBINEAU, Pléiades, 1874, p. 188).C. — 1. Synon. de rétraction. Elle (...) se garde bien d'articuler le « non » qu'il peut lire dans la décision de ses yeux, dans le retirement instinctif de tout son être (A. DAUDET, Évangéliste, 1883, pp. 273-274).2. CÉRAM. Défaut d'une poterie dont la glaçure s'est contractée et forme des bourrelets. V. bouillonnure dér. s.v. bouillon ex. de Al. Brongniart.Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1488 « action de se retirer quelque part » du ... retirement en France (Arch. Nord, B 1703, fol. 226v ds IGLF); 2. a) 1er tiers XVIe s. [ms.] « action de se retirer, rétractation » retiremens des nes es visages (FOSSETIER, Cron. marg., ms. Bruxelles 10510, f ° 243 r ° ds GDF. Compl.); en partic. b) 1584 retirement de la mer (G. BOUCHET, Serees, II, 33, Roybet, ibid.); 3. 1844 céram. (Al. BRONGNIART, Arts céram., t. 1, p. 172). Dér. de retirer; suff. -ment1.
retirement [ʀ(ə)tiʀmɑ̃] n. m.ÉTYM. V. 1508, méd.; de retirer.❖1 Rare. Action de retirer, d'ôter, de reprendre (qqch.). — Action de se retirer. ⇒ Retrait.1 — Si j'avais eu jamais quelque renommée, je dirais d'elle ce que nous disons de nos morts : « Dieu me l'a donnée. Dieu me l'a reprise. Que sa volonté soit faite. » Je n'ai soif que d'un immense retirement.Montherlant, le Maître de Santiago, I, 4.2 La nuit viendrait doucement, avec de lents retirements de couleurs : elles plongeraient une à une derrière l'horizon, en suivant la route de la boule de feu.J.-M. G. Le Clézio, la Fièvre, p. 191.2 Rare. Rétraction, raccourcissement par contraction. || Retirement des muscles.3 (1875). Techn. Défaut d'une poterie où la glaçure s'est contractée et forme des bourrelets.
Encyclopédie Universelle. 2012.